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Des experts donnent des conseils sur l'utilisation de la Convention du patrimoine mondial pour soutenir le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal

lundi 24 février 2025 à 13:30
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L'UNESCO a organisé une réunion d'experts afin d'identifier les actions permettant d'utiliser la Convention du patrimoine mondial pour soutenir le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal. La réunion a confirmé la pertinence de la Convention du patrimoine mondial pour la quasi-totalité des 23 objectifs globaux du Cadre mondial pour la biodiversité et a formulé des recommandations pour une action future, qui seront présentées au Comité du patrimoine mondial lors de sa 47e session.

Le rapport d'évaluation mondiale 2019 sur la biodiversité et les services écosystémiques publié par la plateforme intergouvernementale scientifique (IPBES) a apporté la preuve scientifique que la biodiversité se détériore dans le monde entier à un rythme sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Pourtant, la biodiversité est essentielle au bien-être humain, à l'intégrité de la planète et à la prospérité économique.

Selon une étude de l'UNESCO, la Convention du patrimoine mondial est l'un des instruments les plus efficaces en matière de conservation des sites et contribue de manière significative à la conservation de la biodiversité.

Le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal adopté par les parties à la Convention sur la diversité biologique est une véritable occasion pour les conventions relatives à la biodiversité de travailler ensemble. Nous devrions tirer parti de l'extraordinaire capacité de la Convention du patrimoine mondial à soutenir la conservation de la biodiversité.

En réponse aux décisions 45 COM 7.2 et 46 COM 7 du Comité, l'UNESCO a organisé, en collaboration avec les Organisations consultatives, une réunion d'experts sur les synergies et les opportunités entre la Convention du patrimoine mondial et le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal. L'atelier a été accueilli par l'Agence fédérale allemande pour la conservation de la nature (Bundesamt für Naturschutz), à son Académie internationale pour la conservation de la nature sur l'île de Vilm, en Allemagne, et s'est déroulé du 25 au 29 novembre 2024.

Les experts de la réunion ont réaffirmé la contribution unique de la Convention du patrimoine mondial à la conservation et à l'utilisation durable de la biodiversité, ainsi que la pertinence du Cadre mondial pour la biodiversité pour les sites naturels et culturels. Ils ont identifié un large éventail de recommandations, y compris 19 actions prioritaires, pour le Comité du patrimoine mondial, les États parties, le Secrétariat de l'UNESCO et les Organisations consultatives. 

Parmi les actions clés, les États parties doivent intégrer les priorités pour la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial dans leurs stratégies et plans d'action nationaux pour la biodiversité, comme demandé le Comité du patrimoine mondial (Décision 45 COM 7.2). Cela est important pour garantir que les sites actuels du patrimoine mondial ainsi que les potentiels nouveaux sites deviennent une priorité internationale pour les mécanismes de financement dédiés au cadre mondial pour la biodiversité.

Le cadre mondial pour la biodiversité fixe également des objectifs pour le respect des droits des peuples autochtones et des communautés locales en matière de conservation de la biodiversité et offre de nouvelles possibilités aux sites culturels de contribuer à la conservation de la nature. Les États parties et les biens du patrimoine mondial peuvent collaborer à des initiatives telles que le programme de travail conjoint sur les liens entre la diversité biologique et la diversité culturelle pour soutenir la mise en œuvre de ces objectifs.

Les biens du patrimoine mondial se chevauchent souvent avec d'autres désignations internationales, telles que les sites Ramsar, les réserves de biosphère et les géoparcs mondiaux de l'UNESCO. En outre, la protection et la gestion des biens du patrimoine mondial peuvent être pertinentes pour la mise en œuvre d'autres conventions relatives à la biodiversité ou à la culture, telles que la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, la CITES et la Convention sur les espèces migratrices. Une meilleure coopération entre les conventions et les programmes est donc également encouragée.

La réunion a été rendue possible grâce au soutien de l'Agence fédérale allemande pour la conservation de la nature, et à la contribution financière de l'Office fédéral suisse de l'environnement (OFEV) et du gouvernement norvégien au Fonds du patrimoine mondial.

À propos du cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal

La 15e Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB), convoquée sous les auspices des Nations unies, a adopté le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal. À travers quatre objectifs et 23 cibles, ce cadre définit un plan ambitieux visant à prendre des mesures urgentes pour faire cesser et inverser la perte de biodiversité afin de promouvoir le rétablissement de la nature, dans l'intérêt des populations et de la planète d'ici à 2030, conformément au Programme de développement durable à l'horizon 2030 et à ses objectifs, et pour faire en sorte que la vision commune d'une vie en harmonie avec la nature se concrétise d'ici à 2050.

À propos du programme de travail conjoint sur les liens entre la diversité biologique et la diversité culturelle

Le Programme de travail conjoint (JPoW), sur les liens entre la diversité biologique et la diversité culturelle, a été initialement adopté lors de la COP10 de la CDB en 2010, pour explorer les liens et les opportunités d'améliorer la protection de la diversité biologique et culturelle. C'était un moyen pour l'UNESCO d'aider à relier les thèmes de la nature et de la culture dans le cadre des Objectifs d'Aichi, en coopération avec le Secrétariat de la CDB. Lors de la COP15, les parties ont renouvelé le mandat du JPoW, en invitant notamment l'UNESCO, le Secrétariat de la CDB, l'UICN, le Forum international des peuples autochtones sur la biodiversité (IIFB) et les Organes consultatifs à travailler ensemble sur une feuille de route visant à améliorer l'approche intégrée du soutien à la biodiversité et à la diversité linguistique et culturelle. L'UNESCO est actuellement l'agence chef de file pour la Décennie internationale des langues autochtones (2022-2032), fournissant une plateforme importante pour réaliser une telle coopération en matière de politique et d'action.

Résumé des recommandations 

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Meeting report 

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